ADAMS (John)

adams john 1

1735-1826

Deuxième président des Etats-Unis. Après des études à Harvard, avocat, il cherche à protéger ses compatriotes contre la fiscalité britannique. Membre du Congrès de Philadelphie (1774 et 1775), il propose Washington comme commandant en chef. Envoyé en Europe, pour obtenir les appuis français et hollandais, il est le premier ambassadeur américain en Angleterre (1785). Rappelé pour participer à la rédaction de la Constitution, il est élu vice-président (1788-1792). En 1797, il succède à Washington, comme Président des Etats-Unis. Il n’est pas réélu en 1800.

 

DEANE (Silas)

deane silas

1737-1789

Délégué au premier et au second Congrès continental (1774-1776), il fut envoyé à titre officieux en France pour y rechercher aide et appui en faveur de l’Indépendance. Il joua alors un rôle particulièrement actif. Revenu en Amérique en 1780 pour rendre compte de son action, il reçut un accueil mitigé et fut renvoyé en France. Son attitude s’en ressentit et le doute s’installa en lui. Il l’exprima dans des lettres en plaidant pour une réconciliation immédiate avec l’Angleterre. Leur publication le fit accuser de traîtrise, mais Franklin lui-même n’avait pas écarté cette option. Ce n’est qu’en 1842 qu’il fut réhabilité par le Congrès.


FRANKLIN (Benjamin)

franklin benjamin

1706-1790

Savant physicien, inventeur du paratonnerre, philosophe et auteur du célèbre Almanach du Bonhomme Richard (1732), dont il poursuivit la publication pendant vingt cinq ans, il participe d’abord à la vie politique de la Pennsylvanie, puis à mesure que les colonies américaines prennent conscience de leur personnalité propre, il s’efforce de trouver des compromis et finit par se rallier au mouvement d’indépendance. Il siège au Congrès continental qui l’envoie comme ambassadeur à Paris pour obtenir l’appui du roi de France. Sa mission est un succès car il séduit l’opinion éclairée du royaume. Il prend une part décisive à la conclusion des traités d’alliance avec la France (1778), puis à la conclusion du traité de Versailles (1783). Il rentre en Amérique en 1785. A la Convention de 1787, il combat le projet de Constitution qui a la préférence de Washington, avant de s’y rallier, lors du vote final.


GERRY (Elbridge)

elbridge gerry

1744-1814

Membre actif du Congrès (1776-1780 puis 1783-1785), il déploie une grande activité dans les domaines les plus variés et apporte en particulier une contribution fondamentale à la mise sur pied de l’armée continentale, l’augmentation de ses effectifs et leur approvisionnement. Anti-fédéraliste convaincu, il siège aux deux premiers Congrès (1789 à-1793) et vient en France en 1797 pour une mission diplomatique. Gouverneur du Massachusetts (1810-1811), il devient vice-président des Etats-Unis sous Madison de 1812 à sa mort.

 

GREENE (Nathanael)

greene nathanael

1742-1786

Général de l’armée continentale en 1775, promu major général l’année suivante, il gagna la confiance et l’estime de Washington et comme lui, fera toute la guerre d’Indépendance. Placé à la tête d’une brigade lors de la campagne de 1776-1777, il accepte en mars 1778 le poste de Quartier Maître Général où il déploie toute son énergie et son sens de l’organisation. Injustement critiqué par le Congrès, il démissionne en juillet 1780 et prend le commandement des Forces du Sud, rendu vacant par la défaite de Gates à Camden. A leur tête, il s’oppose avec succès aux armées anglaises très bien commandées, en développant un style original combinant mouvement, vitesse et surprise. S’il ne remporte pas de succès tactique majeur, il oblige cependant Cornwallis à faire mouvement vers le Nord, avant de réussir à conquérir un par un tous les postes anglais de Caroline du Sud.


HAMILTON (Alexandre)

hamilton alexander

1757-1804

Distingué par Washington qui le prend pour secrétaire particulier et aide de camp, il finit brillamment la guerre comme colonel. Avec Madison, il est partisan d’un pouvoir central fédéral fort et participe à la rédaction de la Constitution. Devenu secrétaire d’Etat au Trésor, il organise les finances de l’Union et fait preuve d’un réel talent en matière de finance et d’économie : le règlement des dettes de guerre et la création de la Banque nationale sont à mettre à son crédit. Mais, en opposition avec Jefferson, il reprend sa profession d’avocat. La fin de sa vie sera endeuillée par la mort de son fils tué dans un duel alors qu’il défendait l’honneur paternel. Lui-même provoqué en duel, il relèvera le défi et succombera à la suite des blessures reçues.


JAY (John)

jay john small

1745-1829

Délégué au Congrès continental (1778-1779) dont il est le président les deux dernières années, il est nommé ministre plénipotentiaire en Espagne (1779-1782). Franklin le sollicite alors dans les négociations de paix avec l’Angleterre. Il devient secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de 1784 à 1789, année où il quitte ce poste pour devenir le premier Président de la Cour Suprême des Etats-Unis. Sa mission à Londres et la signature, le 19 novembre 1794, du traité qui porte son nom lui valent célébrité internationale et impopularité dans son pays, sauf chez les fédéralistes dont il est un des chefs de file. Elu gouverneur de l’Etat de New-York, il signe la loi qui interdit l’esclavage dans cet Etat. En 1801, il se retire de la vie publique.


JEFFERSON (Thomas)

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1743-1826

Troisième président des Etats-Unis. Député au Parlement virginien (1769) où il pousse à l’insurrection, il est élu en 1775 au Congrès de Philadelphie et chargé de rédiger la Déclaration d’Indépendance. Gouverneur de Virginie (1779-1781), il succède à Franklin comme ministre plénipotentiaire à Paris (1785-1789). Nommé par Washington, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1790), il est un des leaders de l’opposition « républicaine » contre les « fédéralistes » centralisateurs. Vice-président (sans pouvoir) de son adversaire, John Adams, en 1796, il est élu à son tour président, en 1800. Sa victoire est baptisée par ses partisans (et lui même) la « Révolution de 1800 » ou « la seconde Révolution américaine ». Sa plus grande réussite est l’achat de la Louisiane à la France. Il est réélu en 1805. Quand il quitte la présidence, le territoire national s’est agrandi de 140 % par rapport à sa surface en 1800. Il meurt à Monticello le 4 juillet 1826, cinquante ans jour pour jour après la déclaration d’Indépendance.


KNOX (Henry)

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1750-1806

Colonel en 1775, en charge de l’artillerie de l’armée continentale, il joue un rôle majeur dans les premières batailles qui voient s’affronter la jeune armée américaine aux troupes anglaises. En 1781, il commande l’artillerie au siège de Yorktown. Il reçoit alors le grade de Major Général. En 1785, élu par le Congrès continental, il devient le premier secrétaire d’Etat à la Guerre, poste qu’il occupera jusqu’en 1795.


LAURENS (Henry)

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1724-1792

Membre du Congrès continental de 1777 à 1780, président (1778-79), il fut désigné comme son représentant pour la Hollande. Capturé par les Anglais alors qu’il faisait route vers ce pays, il fut traité avec la plus extrême sévérité par ses geôliers mais leur opposa une farouche détermination. Echangé en 1781, il était désigné l’année suivante, comme commissaire de la paix et signait le 30 novembre 1782 les préliminaires du traité de paix avec l’Angleterre. Revenu en Caroline du Sud, il se retira de toute activité officielle pour se consacrer à sa famille et au bien-être de ses concitoyens.


LEE (Arthur)

lee arthur small

 

1740-1792

Il participe avec Deane et Franklin aux négociations qui conduisent au traité d’alliance (1778). Il rentre en Amérique en 1780. Membre du Congrès (1782-1785), il négocie les traités de Fort Stanwix (1784) et Fort Mc Intosh (1785) avec les Indiens. Il est délégué par le Congrès au bureau du Trésor (1784-1789).


MADISON (James)

madison

1751-1836

Quatrième Président des Etats-Unis. Elu à la convention de Virginie (1776), il en rédige la constitution. Envoyé au Congrès continental (1780), il s’y fait une place de premier rang. Défenseur des thèses « fédéralistes », il prend une part active à la convention de Philadelphie (1787) qui rédige la constitution des Etats-Unis. Jefferson le choisit comme secrétaire d’Etat (1801-1809) et il lui succède comme président (1809-1817). Il suit la politique des jeunes républicains et déclare à l’Angleterre la guerre (1812-1814) qui assure l’indépendance définitive des Etats-Unis.


PAINE (Thomas)

paine thomas

1737-1809

Par son pamphlet Le sens commun (1774) qui traduit en un langage simple les aspirations des Américains à l’indépendance économique et politique, il provoque un immense mouvement d’opinion en faveur de celle-ci. Il est envoyé en France par le Congrès pour y réunir les fonds nécessaires à la poursuite de la lutte. Nommé secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, il participe à l’élaboration de la nouvelle république. Revenu en France, élu député à la Convention, il vote contre la mort du Roi. Devenu suspect pour ses sympathies girondines, dénoncé comme espion anglais, il est arrêté et emprisonné. Libéré sur l’intervention de James Monroe, il ne regagne les Etats-Unis qu’en 1802 où ses idées de libre-penseur lui valent l’inimitié de ses compatriotes dont certains ne lui pardonnent pas ses diatribes contre Washington.


WASHINGTON (George)

washington george 1782

1732-1799

Né en Virginie, il appartient à une famille établie depuis un siècle dans le nouveau Monde. Orphelin de père à 11 ans, il est élevé par son demi frère qui lui lègue Mount Vernon, sur les rives du Potomac. Officier au service de l’armée anglaise dès 1754 avec une commission de lieutenant-colonel, il s’oppose aux Français. Après un premier échec en 1755, il participe à la tête de la milice de Virginie au siège et à la reddition de fort Duquesne, le futur Pittsburgh. Puis la guerre finie pour lui, il reprend ses activités de planteur. En 1775, son expérience militaire le fait désigner par le Congrès continental pour exercer le commandement de la nouvelle armée, appelée à lutter contre l’occupant britannique. Tout est à faire et en face de troupes organisées et bien commandées, sa tactique consiste à éviter les affrontements et à ménager ses forces, en attendant de posséder la supériorité qui grâce à l’intervention française, lui permet de préparer et de participer à une opération combinée qui aboutit à la victoire de Yorktown (1781). La paix signée (1783), il se retire dans sa propriété. En 1787, Il est choisi comme président de la convention réunie à Philadelphie pour rédiger une constitution. Deux ans plus tard, un vote unanime le désigne comme président de la nouvelle République pour quatre ans.Reconduit dans ses fonctions pour un mandat de même durée, il décide à son issue de ne pas se représenter.