CORNWALLIS (Charles)
1738-1805
Fils de Charles, premier comte Cornwallis, il commença sa carrière militaire au début de la Guerre de Sept Ans. Il prit part à la bataille de Minden contre les Français en 1759, fut ensuite élu au Parlement, devint lieutenant-colonel en 1761 et hérita l’année suivante du titre paternel. Pair whig, il fut nommé aide de camp du roi en 1765 et bientôt colonel. Il s’opposa à la politique fiscale en Amérique, mais ne fut pas mal vu de George III qui le promut major général en 1775. Cornwallis ne refusa pas de prendre un commandement contre les Insurgents. En 1776, il participa à la reprise de New York puis s’empara de tout le New Jersey. Il fut vainqueur à Brandywine et entra à Philadelphie en septembre. Il rentra en Angleterre et fut nommé lieutenant-général. Il repartit pour l’Amérique en 1778 comme second de Sir Henry Clinton. En désaccord avec lui, il voulut avancer vers le Sud où il y avait encore des Loyalistes afin d’empêcher les Français de débarquer troupes et matériel et pour remporter une victoire propre à faire oublier Saratoga. Il ne put mettre ce projet à exécution qu’au printemps 1780. Il battit les Américains de Gates à Camden le 16 août et s’installa dans les colonies du Sud. En 1781, il fit mouvement à travers la Virginie dans le but de faire sa jonction avec Clinton sur la Chesapeake. Le 2 août 1781, obéissant aux ordres de Clinton, il s’établit à Yorktown tout en étant bien conscient de n’avoir que des effectifs insuffisants face à un ennemi bientôt renforcé par les Français au début de septembre. Ses positions avancées furent emportées de vive force le 14 octobre et il dut capituler le 19, sans avoir vu survenir l’expédition de secours menée par Clinton depuis New-York. La défaite et la captivité ne signifièrent pas la fin de la carrière de Cornwallis, bien au contraire. Il fut gouverneur général de l’Inde de 1786 à 1793, Lord lieutenant en Irlande de 1798 à 1800 et il retrouva les Français lorsqu’il fut envoyé en 1801 comme plénipotentiaire britannique pour négocier la paix signée avec Napoléon Bonaparte à Amiens l’année suivante.