RODNEY (George Bridges, Lord)

rodney george small

1718?-1792

Fils d’un capitaine de l’armée de terre mais en liens avec la Navy par sa mère, il prend part à la guerre de Succession d’Autriche, s’illustrant au Cap Finisterre en 1747. Il est contre amiral des bleus en 1759 et bombarde Le Havre à deux reprises, avant de s’emparer de la Martinique en 1762. Sa carrière fut aussi politique : membre du Parlement de 1751 à 1754, il y revint non sans peine en 1758 mais au prix d’un considérable endettement qui pesa lourd sur le reste de son existence. En 1774, après trois années passées à la tête de l’escadre de la Jamaïque, il dut se réfugier en France pour échapper à ses créanciers. Lorsque la guerre survint, il regagna l’Angleterre, muni de 1000 Louis avancés par le duc de Biron, et il put reprendre la lutte aussitôt contre les Français. I l secourt Gibraltar en 1780 et défait les Espagnols à la bataille « au clair de lune ». A plusieurs reprises, il rencontre la Flotte de Guichen. Résolu et offensif, il est aussi invivable pour les autres amiraux. En février 1781, il s’empare de Saint-Eustache et réalise un très gros bénéfice. Mais, comme La Motte-Picquet capture son convoi revenant des Antilles, c’est contre l’amiral anglais que se retournent les marchands de Londres. Il regagne l’Angleterre sans s’être soucié des intentions de Grasse, si bien que sa conduite est très critiquée après la chute de Yorktown. Mais, aux Saintes le 12 avril 1782, il rétablit le prestige naval britannique et capture son adversaire français. Le retour en Angleterre se fait dans une cacophonie de louanges, de plaintes et de procédures.