John Laurens and the American Revolution de Gregory D Massey

Jhon Laurens and the american revolutionLorsqu’elles sont bien écrites, les biographies nous permettent d’approfondir l’histoire en transcendant les parcours didactiques habituels, y ajoutant le vécu d’un acteur et mettant en lumière des épisodes parfois injustement oubliés. Quand il s’agit, de surcroît, de la vie d’un Américain racontée par un Américain, on y regarde la révolution des «insurgents» avec un œil différent de celui qui nous conduit dans les récits français habituels de ces événements.

Tel est l’apport de Gregory Massey à propos de John Laurens, dont on sait que, fils du président du Congrès Henry Laurens, il participa à la défense de Charleston en 1780, puis libéré par échange, participa avec le vicomte de Rochambeau à la tentative d’obtenir des renforts français supplémentaires, tandis que, son père capturé par les Anglais, restait enfermé à la tour de Londres. Revenu à temps pour participer à la bataille de Yorktown, il reprend sa place d’aide de camp de Washington, comme son ami et rival Hamilton. Quand ce dernier obtient d’être chargé de l’attaque contre la redoute 10 de Cornwallis, il participe au combat et, prenant les défenseurs à revers, est assez heureux pour en capturer le chef. Massey développe, de façon très vivante, ces différents épisodes et les complète. Il décrit notamment les intrigues et complots contre Washington, détaille les circonstances et raisons de l’échec des alliés à Newport en 78; il élucide les tenants et aboutissants du duel de Laurens avec Lee en décembre pour défendre l’honneur de son chef et dresse un bilan contrasté de sa mission à Paris. Les aventures de ce jeune homme exceptionnel - par son dynamisme, l’audace excessive qui lui coûtera la vie, les différentes responsabilités qu’il a exercées - sont l’occasion de donner de multiples exemples du fonctionnement du « Congrès » qui tint lieu de gouvernement commun aux treize colonies révoltées. Enfin, notre auteur retrace l’action obstinée de ce descendant de huguenots français pour tenter de faire admettre, en vue de les affranchir, la levée d’un bataillon de noirs dans sa Caroline natale. John Laurens périt la nuit du 27 août 1782, âgé de 28 ans, dans une escarmouche qui fut pratiquement le dernier engagement sanglant de la guerre sur le sol américain. Voilà un récit à travers lequel les familiers de la langue anglaise pourront revivre les affres et les principaux épisodes de la « révolution américaine ».

Un volume 15,5 x 24 cm, de 327 pages, relié sous couverture illustrée.
Columbia, University of South Carolina Press, 2000

ISBN 1-57003-330-7

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